Rêverie
Estimé pour ses compositions historiques, Tony Robert-Fleury peint également des scènes de genre. L’artiste s’était préalablement essayé à traduire le thème du rêve dans ses compositions (Douce rêverie au musée d’Orsay). Cependant ce tableau demeure énigmatique.
L’onirisme, suggéré par l’expression et la pose lascive de la jeune femme, est accentué par la symbolique du perroquet. Evoquant à la fois le rêve et la sensualité, voire la luxure, l’animal offre différents niveaux de lecture. Cette femme attend-elle un amant ou un client prêt à apparaître dans l’embrasure des rideaux ou est-ce une dame songeant à l’être aimé ? Quoi qu’il en soit, le peintre représente ici une scène intimiste dont le cadrage serré et coupé inclut le visiteur dans l’espace confiné.
Ce tableau est donné en 1907 par l’artiste au peintre Ernest Marché pour le musée. En effet, Tony Robert-Fleury était le professeur de Marché à l’Académie Julian et des liens se sont créés entre les deux artistes, amenant même Robert-Fleury à Nemours comme en témoignent plusieurs photographies conservées au Château-Musée